La musique, matière fondamentale pour l’apprentissage

Stimuler l’apprentissage par la musique?

Depuis une vingtaine d’années, la musique est devenue l’un des sujets d’étude privilégiés des neuroscientifiques autour du globe. Et pour cause: ses effets sur les capacités d’apprentissage et sur la structuration du cerveau, notamment des enfants, sont uniques.

Premier constat des études scientifiques: le cerveau naît musical. En 2015, une équipe de chercheurs espagnols a publié dans la revue de la British Medical Society une étude sur l’apparition de la sensibilité musicale in utero. À l’écoute d’une «Petite musique de nuit» de Mozart, 87 % des bébés réagissent – mouvements des pieds et de la tête. Et 50 % produisent des gestes réguliers, comme s’ils battaient la mesure. Pourquoi est-ce important? Parce que la capacité des enfants à distinguer les consonances et les dissonances et à intégrer un rythme est à la racine de leur développement linguistique. De la musique, naît le langage.

Par son impact sur nos émotions, la musique fournit aussi aux enfants des stimulants dont on sait qu’ils sont essentiels pour apprendre mieux: le plaisir et la détente. «La musique ne mobilise pas seulement le cortex auditif primaire, mais également les régions sous-corticales où se modifient nos émotions et s’impulsent les états d’éveil et de plaisir, que traduit parfois le frisson à l’audition» explique Laure Ferreri, Maître de Conférences en psychologie cognitive à l’Université Lyon 2. Ce plaisir de l’écoute active une ressource cérébrale essentielle pour les apprentissages: le circuit mésolimbique de récompense, d’où se libère la fameuse dopamine, le neurotransmetteur de notre motivation.

Ecouter de la musique apporte déjà des bénéfices nombreux aux enfants. La pratiquer, même en amateur, est encore plus efficace.

Fédérer dès le plus jeune âge grâce à la musique

Dans l’orchestre, le chœur, la composition collective, chaque individualité compte pour atteindre le résultat collectif le plus mélodieux possible. Créer ensemble, apprendre à se connaître, à s’écouter et à écouter l’autre au sein d’un orchestre, d’une chorale, d’une pratique artistique collective, forge un sens du respect, de la solidarité et du partage.

Depuis leur création, les Fabriques à Musique – opération initiée par la Sacem en partenariat avec le Ministère de la Culture et de l’Education nationale – permettent aux élèves de découvrir le processus de création avec des auteurs – compositeurs en participant au travail d’écriture et de composition.

Plus de 13 200 élèves ont ainsi travaillé avec près de 450 auteurs et compositeurs. Sur tout le territoire français, plus de 160 projets aux univers variés (électro, chanson, musique à l’image, jazz, classique et contemporain) sont actuellement en cours.

Favoriser la connaissance des œuvres dans toute leur diversité, développer la pratique musicale, encourager la créativité, découvrir les métiers de la musique, sensibiliser au droit d’auteur sont autant de missions fondamentales de la Sacem. Depuis de nombreuses années, la Sacem œuvre sans relâche pour donner à la musique la place qui lui revient dans la vie des écoles, collèges et lycées de France. L’engouement autour du dispositif des Fabriques à Musique depuis 2015, témoigne de l’importance de replacer les enjeux de l’éducation artistique et culturelle au cœur du débat public» ajoute Jean-Noël Tronc, Directeur général- gérant de la Sacem.

Remettre la musique et le collectif au cœur du système éducatif

En France, la pratique de la musique et sa place dans les systèmes scolaires demeurent cantonnées à la marge des enseignements réputés «fondamentaux» comme le français et les mathématiques. Alors qu’il faudrait presque envisager un retournement complet de perspective, et faire de l’enseignement musical, à tous les niveaux de la vie scolaire, la clef de voûte des protocoles d’apprentissages. Dans les pays particulièrement performants du classement PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves), où la France se classe 26ème sur 70, il n’est d’ailleurs pas étonnant de voir aux premières places des pays où la pratique musicale fait partie intégrante de la vie des élèves. Singapour, où l’enseignement musical est obligatoire à l’école depuis 1968, et où on estime que plus de 80% des enfants jouent d’un instrument trône ainsi en première place du classement. Suivi de l’Estonie, la Finlande, l’Australie ou encore le Royaume-Uni, tous pays où la musique occupe une place prépondérante dans la vie scolaire, via des cours, des orchestres et des chorales.

Certaines initiatives privées et publiques font avancer la place de la musique dans les classes. Ainsi l’opération Les Fabriques à Musique citées plus haut, ou le travail de l’association Orchestre à l’école qui vient de fêter ses 10 ans. Mais le défi reste celui de la généralisation et de l’accès égal de tous les enfants à une pratique musicale. Le «Plan Chorale» porté par le Ministère de l’Education Nationale, consistant à doter chaque établissement scolaire d’une chorale en 2019, répond à cette ambition. La pratique musicale en groupe facilite l’empathie, la collaboration entre individus, ainsi que l’organisation et la coordination. La chorale a également l’avantage d’être plus aisée et moins onéreuse à mettre en place qu’un orchestre.

Apprentissage, émotion, vivre-ensemble: la musique et le chant ont tout de ce gai-savoir qui fait souvent défaut dans nos approches éducatives. Souhaitons, pour 2019 et au-delà, que tous les enfants de France, leurs enseignants et leurs parents, fassent l’expérience de l’impact si positif de la musique dans leurs classes et dans leur vie !

http://www.lefigaro.fr/musique/2019/01/29/03006-20190129ARTFIG00096-la-musique-matiere-fondamentale-pour-l-apprentissage.php?fbclid=IwAR3pJehLfyIfxbTHMOFbsk_TZBYoCooKQFqSSchEmYZabUAesW6dF88v51U

Le diagnostic par empathie, la botte secrète des professeurs de chant

 

 

 

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© Jupiter

http://marie.hutois.over-blog.com/2017/10/.html?fbclid=IwAR1flURcoBAXOrK6YhgkPFsKwFirHL2CLVIM94jU72YeRDH_2wlwtLqsl-o

« Nul ne peut avoir de lien avec son prochain s’il ne l’a d’abord avec lui-même »

C. G. Jung, (1)

Jean Luc Delphin Duo 1 - Empathie - Mai 2013  http://nathaliebello-pastels.blogspot.be/
Jean Luc Delphin Duo 1 - Empathie - Mai 2013  http://nathaliebello-pastels.blogspot.be/

Jean Luc Delphin Duo 1 – Empathie – Mai 2013 http://nathaliebello-pastels.blogspot.be/

 

Qu’on la nomme Empathie, Einfühlung(2) ou Rasa(3),  c’est sur une approche esthétique de cet ordre que se fonde l’art traditionnel d’enseigner le chant lyrique.

Cette aptitude qu’ont les professeurs de chant à : « voir avec les oreilles ce qui de passe dans le corps de l’autre »(4) nécessite avant tout que le professeur ait fait un chemin initiatique vers son propre corps afin d’y construire  et d’y rencontrer son instrument vocal singulier; développant en cours de route, une somatognosie hors du commun ainsi qu’une oreille hors normes.

La confrontation avec soi-même, étape indispensable à la rencontre avec l’autre (5-1), donne accès à l’empathie. Cette capacité de vivre émotionnellement en écho avec l’autre est le sésame sensoriel qui permet de connaître où le bât blesse chez l’élève chanteur. Tout en restant amarré à sa propre expérience corporelle de référence, le professeur guide l’apprenti, vers le savoir faire et l’exploration de sa propre voix.
Les chanteurs qui mènent de front une double carrière, à la fois chanteurs lyriques et professeurs de chant savent qu’après avoir donné plusieurs heures de cours à des élèves débutants, la tension de leur appareil vocal est telle qu’il leur faut une longue séance d’échauffement avant de retrouver leurs repères sensoriels habituels et être à nouveau aptes à chanter librement.

Ils ne voient donc pas seulement avec les oreilles, ils ne se laissent donc pas seulement guider par la recherche d’ une émotion esthétique, ils vivent musculairement, en duo, dans une sorte de dialogue tonico-émotionnel initial (6), les balbutiements vocaux de leurs élèves. C’est le phénomène des  neurones miroirs (7-8) décrit par les neuro physiologistes. Il est la base même  de tout apprentissage moteur. Le professeur apprend donc de l’élève en l’incorporant sur le mode tonique afin de lui apprendre en retour. Il l’entend, le voit, le sent. Il pose  un diagnostic par empathie. Ce savoir faire, qui vu de l’extérieur peut paraître magique, lui donne la faculté de repérer instantanément à quel niveau de l’appareil vocal il  doit intervenir pour aider l’élève à donner au son les caractéristiques recherchées.

On apprend mieux sans compétition ni comparaison

On apprend mieux sans compétition ni comparaison

On apprend mieux sans compétition ni comparaison

Dans son livre Le Pouvoir des réflexes à l’école, Emmanuelle Sutherland rappelle que la comparaison est contre-productive pour les apprentissages, de même que le culte de la performance. A partir du moment où il y a compétition et comparaison, il y a stress et, quand il y a stress, il ne peut pas y avoir de joie qui est pourtant l’émotion de l’apprentissage.

Emmanuelle Sutherland cite Catherine Gueguen, pédiatre et spécialiste des neurosciences affectives et sociales.

Quand l’adulte compare les enfants entre eux, met du stress, de la compétitivité, il empêche la sécrétion d’ocytocine, de dopamine et l’enfant perd son allant, sa joie de vivre, sa soif de découvrir et d’apprendre. Au contraire, quand il y a de la collaboration, de la coopération, du plaisir, l’ocytocine et la dopamine sont sécrétées. Les méthodes d’apprentissage bannissant totalement la peur, le stress, sont agréables et satisfaisantes pour le professeur. Les élèves apprennent mieux, mémorisent plus, sont plus créatifs.

Il est à noter que ne pas comparer les élèves via des classements et des notes n’empêchent pas la transmission des connaissances et des compétences.

Les conditions qui favorisent les apprentissages

Emmanuelle Sutherland liste certaines conditions qui favorisent les apprentissages telles qu’elles ont été formulées par les dernières découvertes en neurosciences :

  • Le stress empêche les apprentissages

L’école peut être un lieu très anxiogène pour les élèves (et les enseignants) et certains élèves vont jusqu’à déclencher une phobie scolaire. Les sources de stress à l’école sont nombreuses (durée du travail, surcharge de travail, ennui, concentration intense, immobilité imposée, montée de l’incivilité, mauvaise ambiance qui empêche l’attention, harcèlement et violence, pression des parents…).

Quand le stress se prolonge, le cortisol sécrété en grande quantité agresse les neurones de l’hippocampe (siège de la mémoire dans le cerveau humain). En altérant l’hippocampe, le stress affaiblit la mémoire et perturbe les apprentissages.

Sous l’effet du stress, le cerveau limbique, où se trouvent nos émotions, est paralysé, faisant un “barrage” au niveau du néo-cortex (celui dans lequel la plupart des informations scolaires sont situées) et laissant du coup le contrôle au cerveau reptilien (celui de la survie). Paralysés par le stress, nous ne sommes plus capables d’écouter, ni d’apprendre. – Emmanuelle Sutherland

 

  • Bouger aide à apprendre

Le mouvement est nécessaire, indissociable et au service de l’apprentissage. Bob Murray, pédiatre américain (chercheur à l’Ohio State University), a compilé des études qui montrent que les enfants apprennent mieux après une pause au cours desquelles ils ont pu bouger et jouer.

Si vous voulez qu’un enfant soit attentif et reste concentré sur une tâche, si vous voulez qu’il retienne une information, vous devez leur fournir des pauses régulières. –  Bob Murray

Bouger aide donc à apprendre. Une autre étude américaine parue dans Pediatrics a montré que les enfants qui font au moins une heure d’activité physique après l’école améliorent leurs capacités d’attention et d’apprentissage.

 

  • L’attention est un pilier de l’apprentissage

L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteures de La pédagogie positive, la définissent comme

Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique.

Stanislas Dehaene, neuroscientifique spécialiste de l’apprentissage, ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations et facilite l’apprentissage.

Il est possible d’entraîner les enfants à rester concentré en présence d’une distraction, à savoir résister à un conflit interne. Dire à un enfant “Concentre toi !” est inefficace car cette phrase n’indique pas à l’enfant comment développer des compétences utiles et mettre en place des stratégies.

Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences cognitives, propose de nombreuses ressources pour développer l’attention des enfants de manière ludique et sans punition. Par exemple, Philippe Lachaux propose un acronyme pour apprendre à ne plus se laisser distraire : PAM pour Proposition d’Action iMmédiate.

Cet acronyme fait référence aux Spams (messages publicitaires indésirables qui invitent de manière plus ou moins forcée à acheter quelque chose).

Un PAM, c’est un message envoyé par le cerveau pour passer à autre chose qui a l’air mieux que l’action en cours. Les PAM sont les pubs indésirables du cerveau. Quand les spams nous incitent à acheter des choses, les PAM nous incitent à aller faire quelque chose d’autre.

Quand le professeur parle et que, tout à coup, on a envie de checker le téléphone : PAM !

Ce qu’on peut faire est de remarquer qu’il s’agit d’un PAM en l’appelant par son nom : “tiens, voilà un PAM !”. Une fois le PAM identifié, il est possible de faire une pause pour prendre du recul et agir en pleine conscience : est-ce que je veux obéir au PAM ou est-ce que je choisis de rester concentré sur ce que je suis en train de faire ? C’est une PAM-pause.

On peut choisir d’ignorer les PAM comme on peut choisir d’ignorer les spams.

 

  • Pour apprendre, il faut être engagé activement

Stanislas Dehaene écrit :

Un organisme passif n’apprend pas. L’apprentissage est optimal lorsque l’enfant alterne apprentissage et test répété de ses connaissances. Cela permet à l’enfant d’apprendre à savoir quand il ne sait pas

L’enfant sera d’autant plus actif et engagé quand il aura envie de faire l’action. Cette envie est déclenchée quand l’activité lui plaît, qu’elle importe pour lui, qu’il y voit un intérêt personnel, qu’elle fait sens… et non pas parce qu’il y est contraint par un intervenant extérieur.

Pourtant, l’école ne propose pas toujours des activités qui sollicitent la curiosité des élèves. Les élèves les plus avancés peuvent manquer de stimulation et ils finissent par ne plus attendre grand chose de l’école. Comme ils ne prédisent pas qu’ils rencontreront de nouvelles informations, leur curiosité fane. Il s’agit alors de piquer à nouveau leur curiosité en leur donnant de la “nourriture” pour le cerveau et des défis à la hauteur de leur intelligence (langues à déchiffrer, casse tête…).

A l’opposé, des élèves en difficulté peuvent avoir appris qu’ils n’ont plus de raison d’être curieux parce qu’ils ne parviendront jamais à apprendre ou réussir quoi que ce soit. Tout se passe comme s’ils avaient intégré la pensée fixe et immuable qu’ils sont incapables d’apprendre dans tel ou tel domaine (ou dans tous les domaines). Il s’agit ici de proposer à ces enfants des problèmes adaptés à leur niveau qu’ils sauront résoudre afin de les “remettre en selle” et leur prouver qu’ils sont capables.

 

  • L’erreur est positive (le retour d’information)

Les erreurs sont positives et normales car les apprentissages passent par des essais et des tâtonnements.

Les dernières recherches en neurosciences ont montré que le cerveau apprend grâce à l’erreur. Le cerveau fait en permanence des prédictions. Ces prédictions sont issues d’hypothèses à propos de l’état du monde, lesquelles ont été progressivement affinées sur la base de précédentes observations et expériences.

La différence entre la prédiction et l’observation est un signal d’apprentissage et ouvre la porte à une actualisation qui permet accroître progressivement l’adéquation entre les prédictions et les observations qui proviennent de l’environnement.

Le droit à l’erreur doit être reconnu et pris en compte (plutôt que puni et humilié pour ses manquements).

Quand les adultes transmettent aux élèves qu’apprendre, c’est expérimenter, poser des questions, avoir des doutes, se tromper, quand ils soutiennent, aident, au lieu de juger, de sanctionner ou de critiquer (par leurs commentaires), les élèves se sentent en confiance pour apprendre. Ils osent alors s’exprimer, demander des explications. Ils participent, deviennent motivés, ne sont plus inhibés par la peur de l’échec. – Emmanuelle Sutherland

 

  • L’automatisation des connaissances est essentielle

L’automatisation est le fait de passer d’un traitement conscient, avec effort, à un traitement automatisé, inconscient.

Lors d’un nouvel apprentissage, notre cerveau a recours à un traitement explicite, c’est-à-dire une situation, ou plutôt un stade où le cortex préfrontal est fortement mobilisé par l’attention.

Le point culminant d’un apprentissage est le “transfert de l’explicite vers l’implicite” : c’est l’automatisation des connaissances et procédures. Cette automatisation passe par la répétition et l’entrainement. Elle permet de libérer de l’espace dans le cortex préfrontal afin d’absorber de nouveaux apprentissages.

Il est essentiel de répéter une connaissance nouvellement acquise :

  • pour mémoriser une information, notre cerveau a besoin de trois passages au minimum,
  • pour intégrer une nouvelle habitude, il a besoin de 21 jours.

Par ailleurs, le sommeil joue un rôle important dans cette phase de répétition et de consolidation. Après une période d’apprentissage, une période de sommeil, même courte, améliore la mémoire, la généralisation et la découverte de régularités.

 

  • L’empathie et les encouragements favorisent les apprentissages

Emmanuelle Sutherland écrit que, pour apprendre, il faut être encouragé. Il faut sentir la foi et le soutien des personnes qui nous entourent. Quand les enseignants se montrent empathiques et encourageants, les élèves sont motivés et heureux d’apprendre.

A l’inverse, les punitions détruisent l’envie d’apprendre car elles augmentent la peur, le stress et le sentiment d’impuissance.

Les adultes humiliants sont à la fois des empêcheurs d’apprendre et des modèles négatifs (risque que les enfants reproduisent les violences psychologiques qu’ils subissent telles que les humiliations, les moqueries ou les menaces).

 

  • Les humains apprennent en jouant

C’est à travers le jeu que les enfants apprennent qu’ils sont capables de contrôler leur vie, qu’ils expérimentent ce contrôle. Par sa nature même, le jeu développe

  • la coopération,
  • les relations complémentaires,
  • la prise de décision,
  • l’autonomie personnelle,
  • l’intelligence émotionnelle.

Le jeu libre est essentiel. Il est important de proposer aux enfants est du temps non structuré, du temps de jeu libre, des temps “d’être” ensemble.

Peter Gray, psychologue spécialiste des mécanismes d’apprentissage, explique que les humains sont animés par trois mécanismes naturels qui les poussent à apprendre :

  1. La curiosité
  2. Le jeu
  3. La sociabilité

Or Gray remarque que la manière dont fonctionne la plupart des écoles de nos jours contrarie les mécanismes naturels de l’apprentissage humain à travers la pression de ne pas faire d’erreur, le système de récompense/ punition, les notes et les évaluations et l’imposition d’activités structurées par les adultes.

……………………….
Source : Le Pouvoir des réflexes à l’école – Pourquoi nos enfant n’y arrivent pas, et comment les aider de Emmanuelle Sutherland (éditions Fabert)

Pourquoi aimons-nous chanter ?

« J’ai un sentiment de liberté quand je chante », « c’est un besoin vital », « chanter, c’est communier… » .

Vous aimez chanter et vous y puisez un sentiment de bien-être incomparable.

Mais d’où vient-il ? Du cerveau, bien sûr ! Tentons de décrypter ses mécanismes, neurosciences à l’appui.

 

https://www.francemusique.fr/savoirs-pratiques/pourquoi-aimons-nous-chanter-70736?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3gy9B-d4ut08LKJOseB7SIXt4j0AV_t6DW0rMT3T7klb_T4HN4k24nM4c#Echobox=1553698988

Loïc Madec, peintre poète des couleurs, jardinier des symboles

https://www.facebook.com/pages/category/Artist/Loic-Madec-Artiste-165466103514837

http://www.loicmadec.com

Loïc Madec "Musiques du monde" « Musiques du monde »

Loïc Madec "La Flûte enchantée"« La flûte enchantée »

Loïc Madec "Claire"« Claire »

Loïc Madec "Poussin" « Poussin »

Loïc Madec Projet "Penety"2019Projet « Penety » 2019

… Loïc Madec ouvre ce week-end les portes de son jardin …
« Ce jardin est la composante intégrante de la part théâtrale de mon travail… ».
S’il nous invite à ressentir les éléments bruissants, la légèreté des feuillages, l’architecture des buis, l’ouverture sur la mer, il ne s’agit pas d’en admirer les points de vue ou d’aborder le Rivage des Syrtes où tout ne serait que désert et abandon.
L’artiste l’anime de ses œuvres qu’il nous invite à découvrir comme une nouvelle Carte du Tendre, selon ses propres codes, ses choix personnels et ses interrogations qui l’accompagnent depuis des années.
Le jardin se fait alors lieu d’installation.
De la nature des choses au paradis perdu, quatre thèmes pour déambuler au coeur d’une création délicate, raffinée et riche de sens : 
Au commencement était la nature exaltée à travers le dépassement de soi par le Sport.
La promenade se poursuit au coeur du « Songe de Poliphile ».
Un coin plus intime, le jardin de soie.: collage d’aquarelles sur papier frissonnent au fil du vent, non sans rappeler les trembleuses.
Changement d’ambiance avec la forêt métallique, 32 tiges graciles laissent s’agiter des feuilles artificielles aux composantes précieuses. Un simple sachet de plastique les protège. Symboles d’empreintes, vestiges à préserver. Et toujours ce sens de la mise en scène chez Loïc Madec.
Le dernier thème envisage le » Paradis Perdu ». Ne reste que la machine. « L’homme a disparu, mais il est pris en compte dans son absence… » précise l’artiste. Sept gouaches au fond du jardin, au milieu d’une clairière, derrière un rideau de glycines, il faut franchir le Styx. Après la nature dans toute son exubérance, sa disparition.
L’imagination se met à l’oeuvre qui donne envie de voyage au coeur d’un jardin… »
                                                                    Dominique Cresson (Ouest-France)